En mars 2014 nous fûmes invités à réaliser une installation dans une toute petite pièce close. Seulement … un vilain climatiseur occupait une partie de l’espace ! Cette entrave est finalement parvenue à s’imposer comme l’objet de notre intervention. À l’instar d’un marionnettiste, le public fut invité à magnifier cet objet indésirable, en manipulant un contrôleur proposant une large palette d’interactions. Celui-ci, doté de curseurs, de potentiomètres, de multiples boutons et d’une surface tactile permettait de transformer l’aspect visuel du climatiseur ainsi que son environnement sonore et, ainsi, de lui insuffler d’autres existences. Mais attention : celui-ci, à présent rendu vivant, possède son caractère propre et n’hésitera pas à vous répondre si vous le chatouillez trop. Notre enjeu principal fut d’établir des liens logiques et implicites entre la manipulation de chaque actionneur (compte tenu de ses limites et de ses spécificités) et sa retranscription graphique et sonore. La surface tactile permet ainsi de caresser la surface de notre machine vivante afin d’y explorer l’intérieur. Le curseur, quant à lui, transforme le revêtement total de notre machine.
In March 2014 we were invited to perform in a very small closed room ... Unfortunately a dirty air conditioner occupied part of space ! That obstacle eventually managed to establish itself as the object of our performance. Like a puppeteer, the public is invited to magnify this undesirable object by manipulating a controller with a wide range of interactions : touchpad, sliders, knobs, buttons allow the user to transform the sound environment and the appearance of the air conditioner and to turn it into a living machine. But beware: it now has its own character and will not hesitate to answer you if you tickle it too much. Our main challenge was to establish logical and implicit links between each action on the controller and its sound and graphic transcription.